
Il coupe la parole, il oublie de dire bonjour (ou se cache car il a peur), il explose pour une chaussette mal mise, une couture qui frotte, un caleçon ou une culotte trop serrée. Et toi, tu sens les regards. Les jugements. Les soupirs.
Mais ce que les gens ne voient pas, c’est tout ce que ton enfant traverse.
Il n’est pas mal élevé. Il a juste un TDAH. Et il fait de son mieux.
Quand ton enfant dérange… et que tu portes le poids du regard des autres
Tu es dans une file d’attente. Ton enfant bouge dans tous les sens, fait du bruit, pose 14 questions à la minute, et finit par se rouler par terre parce que le sol colle.
Et là, tu vois.
Les regards qui disent : “Un bon coup de ceinture et ça ira mieux.”
Les commentaires chuchotés : “Franchement, moi à son âge, j’aurais pas osé.”
Et toi, tu te tiens là. En apnée. Coupable sans procès.
Mais ce que les gens ignorent, c’est que tu n’es pas laxiste.
Tu es fatigué(e), tu as tout essayé, tu donnes tout. Et ton enfant ne fait pas exprès. Il est en mode survie neurologique.
Le TDAH, c’est un cerveau qui fonctionne différemment
Le TDAH, c’est un trouble neurodéveloppemental. Ce n’est ni une phase, ni une excuse, ni une mode.
Dans le cerveau d’un enfant TDAH :
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Le filtre attentionnel est abîmé : il capte tout, tout le temps.
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La régulation des émotions est fragile : tout est vécu en intensité extrême.
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La mémoire de travail est en surcharge : retenir, organiser, prioriser… c’est dur.
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L’impulsivité est permanente : le geste part avant même que la pensée arrive.
Ce que d’autres enfants font facilement, ton enfant doit le combattre chaque minute.
Être TDAH, ce n’est pas être malpoli. C’est vivre dans le chaos intérieur.
Quelques exemples concrets :
• Il coupe la parole ? Ce n’est pas de l’impolitesse. C’est maintenant ou jamais.
• Il hurle pour une chaussette ? Ce n’est pas un caprice. C’est une surcharge sensorielle.
• Il s’oppose ? Ce n’est pas de la provocation. C’est une lutte contre l’imprévu.
Et toi, tu es là. À essayer de contenir, de comprendre, d’aimer… et de ne pas t’effondrer et même de t'arracher les cheveux 😅
Tu poses des limites, mais ton quotidien ressemble à un sport de combat
On te dit souvent : “Il a besoin de limites.”
Mais tu :
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répètes calmement (pour la 12e fois),
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installes des routines (et tu les ajustes selon la météo, son humeur, la lune…),
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expliques, répares, recommences…
Tu es parent, éducateur, interprète du chaos neurologique.
Et malgré tout ça, tu doutes. Parce que ton enfant ne réagit pas comme les autres.
Mais justement : il n’est pas comme les autres.
Comment répondre aux jugements sans t’éteindre
Quelques phrases-clés à garder sous le coude :
• “Il a un trouble de l’attention. Ce n’est pas un caprice.”
• “On travaille tous les jours sur ses comportements, mais son cerveau apprend autrement.”
• “Je fais de mon mieux, et lui aussi.”
• “Je vous invite à vous renseigner sur le TDAH.”
Et si t’as pas la force, respire. Tu n’as rien à prouver. Tu es déjà assez.
Et si t'as pas la patience, t'as aussi le droit de les envoyer péter ! 😁
Ce que tu peux mettre en place pour l’aider (et t’aider)
- Routines visuelles (matin, soir, devoirs)
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Minuteur visuel pour structurer le temps
- Outils sensoriels adaptés à ses besoins (fidgets, coussins, bouchons d’oreille…)
- Coin refuge à la maison
- Phrases de régulation : “Respire. Tu as le droit d’être en colère, mais pas de taper.”
- Renforcement positif ciblé : “Tu as attendu ton tour. C’était difficile, et tu l’as fait.”
Et surtout : du soutien pour toi aussi.
Ton enfant n’a pas besoin d’un dresseur. Il a besoin d’un traducteur.
Ce que ton enfant ne sait pas encore dire :
“Je t’aime, même si je m’énerve souvent.”
“Je suis désolé, mais mon cerveau part parfois sans moi.”
Ce que tu peux lui transmettre :
“Tu as le droit d’être comme tu es.”
“Je ne t’abandonne pas, même quand c’est dur.”
Tu fais un travail invisible… mais essentiel 🫶
Les gens ne verront pas :
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les routines mises en place,
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les crises évitées grâce à ton calme,
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les nuits écourtées par l’inquiétude,
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les moments où tu aurais préféré fuir… mais tu es resté(e).
Mais moi, je sais.
Et ton enfant aussi.
À retenir :
✔️ Ton enfant n’est pas mal élevé.
✔️ Le TDAH est un trouble neurologique réel.
✔️ Tu n’es pas seul(e).
✔️ Il existe des outils pour t’aider.
✔️ Tu fais déjà énormément.
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